Redéfinir l’excellence institutionnelle : intégrer l’équité et la probité dans la gouvernance des institutions publiques

Dans le cadre de l’analyse des institutions publiques et de leur rôle dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), il est crucial de considérer la complexité des interactions entre les structures institutionnelles, les mécanismes d’évaluation, et les pratiques managériales.

Les ODD, dans leur ensemble, reposent fondamentalement sur l’existence d’institutions efficaces et responsables (ODD16). Ces institutions, piliers de la gouvernance moderne, sont évaluées selon des critères de performance, reflétant une approche gestionnaire issue du nouveau management public.

Parallèlement, la qualité des services publics ne peut être dissociée de la notion d’équité, principe cardinal garantissant un accès juste et proportionné pour chaque citoyen. Cette dimension éthique et sociale transcende les simples mesures quantitatives de performance.

Cependant, on observe une dichotomie potentiellement problématique : alors que l’on aspire à des services publics équitables pour les usagers, les agents publics eux-mêmes sont souvent gérés selon des paradigmes uniques de performance. Cette dissonance entre les objectifs sociétaux et les pratiques managériales internes soulève des questions quant à la cohérence du système administratif dans son ensemble.

Pour résoudre cette apparente contradiction, il apparaît nécessaire d’enrichir les critères d’évaluation des agents publics. Au-delà de la seule performance, l’intégration de critères de probité permettrait d’aligner davantage les pratiques managériales sur les valeurs fondamentales du service public. Cette approche holistique viserait à réconcilier l’efficacité opérationnelle avec les principes éthiques qui sont au cœur de la mission des institutions publiques.